Il existe différentes méthodes pour étudier et comprendre les textes.

Le GBU favorise une méthode inductive : c’est l’observation de détails du texte pour arriver à des conclusions générales et des applications personnelles.
Par opposition, la méthode déductive consiste à partir d’une idée générale et d’en trouver les arguments dans le texte (sermon, plaidoyer).

Les principes de cette démarche sont à la base de toute étude personnelle ou en groupe. Les conseils donnés sont bien sûr non-exhaustifs, ils constituent des premières pistes pour l’abord d’un texte.

La méthode se décompose en trois phases :

  1. Observation
  2. Interprétation
  3. Application

Nous l’appelons donc tout simplement la méthode O.I.A.

1- Observation

Que dit le texte?

Il faut dans un premier temps bien lire le texte pour en repérer tous les éléments. Ceci paraît évident, et c’est pourtant une démarche cruciale qui détermine la suite de l’étude. Bien menée, elle évitera de plaquer ses propres idées sur le texte ou tout simplement de se tromper sur son sens.

Concrètement, il s’agit de lire plusieurs fois le texte. L’usage de différentes versions permet généralement d’avoir plusieurs éclairages, de mieux cerner le sens de certaines expressions, et est donc très souhaitable.

Quelques questions possibles:

  • Qui ? Que découvre t-on à propos des personnes ou groupes de personnes mentionnés ?
  • Où ? Chercher sur une carte… Y-a t-il déplacement dans le passage ?
  • Quand ? Indications chronologiques, temps des verbes, indications concernant la durée…
  • Quoi ? Que se passe t-il ? Actions ? (examiner les verbes)
  • Événements, faits ? Idées ? Conséquences ? Résultats des faits, quelle(s) conclusion(s)…?
  • A observer aussi: commandements, conseils, promesses, avertissements, prédictions…

Il est également indispensable de prendre connaissance du contexte du passage, et d’abord au sein du livre où il apparaît: que se passe-t-il avant et après le passage étudié ? D’une manière générale, il est dangereux d’isoler des passages de l’ensemble auquel ils appartiennent, et qui leur donne leur sens. Enfin, le contexte plus large, géographique, culturel, politique, peut lui aussi apporter des éléments précieux pour la compréhension.

Pour reprendre ce qui a été dit, on peut s’intéresser aux différentes informations suivantes:

  • Livre, auteur
  • Destinataires, dates
  • Idée principale du livre, intention de l’auteur
  • Genre littéraire: narration, parabole, poésie, discours, prophétie…?
  • Contexte direct: avant et après le passage ?
  • Contexte global: le texte s’insère-t’il dans un ensemble plus vaste ?
  • Contenu: De quoi s’agit-il ? Idées principales ?
  • Titres, sous-titres ? (déterminer un plan)
  • Essentiel du texte ?
  • Vocabulaire inconnu ?
  • Atmosphère du texte: attitudes, émotions…
  • Rhétorique et figures de style: comparaison, personnification, métaphore, euphémisme…
  • Structure des phrases: phrases interrogatives, exclamatives, affirmatives…
  • Verbes: temps, verbes d’état ou d’action, verbes d’un même registre…
  • Qualificatifs: adjectifs, adverbes…
  • Mots de liaison: d’opposition, de comparaison, de condition, de but…
  • Bref, il faut patiemment décortiquer le texte…

2- Interprétation

À la recherche de la signification:

L’observation réalisée permet d’aborder un problème central: le sens du texte. On peut distinguer en général deux niveaux. D’abord, un sens premier qui s’adresse aux destinataires immédiats et qui répond à la question: « Qu’est-ce que ce texte voulait dire pour les personnes de l’époque à laquelle l’auteur écrit ? » Ensuite, un sens général, qui concerne toutes les époques, et donc la notre aussi.

Quelques questions possibles pour l’interprétation:

  • Qu’est-ce que ce mot, cette phrase, ce texte signifie ?
  • Pourquoi est-ce que l’auteur a dit cela ?
  • Pourquoi est-ce là, à cet endroit ?
  • Qu’est-ce que ce mot, ce verset, ce passage implique ?

Pour répondre à ces questions, les résultats de la phase d’observation doivent entrer en ligne de compte. Eux seuls garantissent que les réponses apportées ne sont pas pures inventions.

De l’interprétation, il se dégage par exemple:

  • Des principes fondamentaux:
  • Un enseignement sur Dieu (son caractère, sa volonté, son oeuvre), sur Jésus-Christ (sa personne, son ministère), sur le Saint-Esprit (ses qualités, ses actions).
  • Des éléments concernant la relation de Dieu avec l’homme, l’homme lui-même, le monde…

3- Application

Réagir face au texte:

Une étude de texte reste stérile pour notre vie si nous ne somme pas capables d’en tirer des applications : que signifie ce texte pour moi, aujourd’hui ? Ces « applications » peuvent être de différents types, suivant les textes et les études, et peuvent répondre aux questions suivantes:

  • Qu’ai-je découvert ?
  • Que m’apprend (réapprend) le texte sur l’humanité, la personne de Dieu, Jésus ?
  • Concernant moi même, ceux qui m’entourent ?
  • A quoi ce texte m’encourage t-il ?
  • Qu’y a t-il à changer en moi ? Avec les autres ? Avec Dieu ?
  • Quelles conséquences pratiques sur mon comportement ?

 

Sources: http://gbu.fr/ressources/bible/methode